Spectacle produit par la compagnie Coïncidences Vocales (94), vu le 24/07/2025 à 14h50 au théâtre des GÉMEAUX (84) dans le cadre du festival off d’Avignon.
- Autrice : Estelle ANDREA
- Mise en scène : William Mesguich
- Interprètes : Estelle Andrea, Oscar Clark, Julien Clément, Magali Paliès
- Vidéo : Boris Carré
- Décoration : Thierry Deroche, Grégoire Lemoine
- Régie : Cécile Cadet, Bastien Lefort
- Type de public : Tout public à partir de 6 ans
- Genre : Théâtre musical
- Durée : 1h10
Un gardien laisse entrer une jeune femme qui s’installe près de la Joconde pour la dessiner. L’atmosphère est calme… Et soudain, surprise : la Joconde se met à parler ! Elle s’adresse à Lisa, la dessinatrice, et lui propose une chose incroyable : rencontrer Léonard de Vinci.
Mais Lisa ne veut pas partir sans son frère, Léo. Le voici qui arrive. Ensemble, les deux jeunes gens vont embarquer pour un voyage hors du temps, un bond de 500 ans en arrière. Il leur faudra tout de même troquer leurs vêtements modernes contre des habits de la Renaissance. Les voilà tous les trois – Lisa, Léo et la Joconde – partis pour une aventure de 48 heures à la rencontre du génie italien. Très vite, Léonard de Vinci s’intéresse aux deux jeunes visiteurs. Il dessine avec Lisa, la félicite. Il leur parle d’art, d’étymologie, de vis sans fin, de machines volantes.
Léon, de son côté, se sent souvent « nul », mauvais élève, sans talent particulier. Mais Léonard reconnaît en lui une qualité précieuse : la curiosité. Il lui propose même d’être son apprenti. De Vinci devient un maître bienveillant, un mentor. Sa devise est claire : obstination et rigueur. Mais l’ambition du spectacle n’est pas de retracer toute la vie de Léonard. Ces deux jours suffisent à bouleverser les certitudes et à semer des graines de confiance. Léon, avec son vocabulaire moderne, crée des situations cocasses. Par exemple, le mot gay, compris comme gai par le maître de la Renaissance – des scènes pleines d’humour et de tendresse.
La mise en scène est inventive. De grands panneaux placés derrière la Joconde s’écartent pour faire place à des projections, tout comme le fond de scène, où peuvent apparaître des symboles mystérieux, une nuit étoilée. Un immense bureau circulaire trône sur scène, recouvert de livres et d’écrits : un univers à l’image de Léonard. Le tout est ponctué de chants, qui entrecoupent les scènes et viennent renforcer l’émotion. La performance des comédiens est à saluer : vivante, sincère, généreuse.
À la fin du voyage, Lisa et Léo reviennent changés. Pleins d’espoir, riches de cette rencontre qui les a transformés, ils sont prêts à affronter leur vie avec une nouvelle énergie.
Un spectacle à voir en famille, une belle histoire, pleine de poésie et d’humanité, qui redonne confiance à ceux qui doutent d’eux-mêmes. Une leçon de vie.
JDM