Preuve d’amour

Note 3 étoiles

Spectacle de la Compagnie du la compagnie Preuve d’Amour (75) vu le 25/07/2025 à 14h au théâtre Notre Dame (84)  dans le cadre du festival d’Avignon

  • Auteur : Charles-Henri Ménival
  • Mise en scène : Bernard Pisani
  • Comédiens : Juliane Boesch, Laura Elko, Charles-Henri Ménival
  • Type de public : Tout public
  • Genre : Comédie
  • Durée : 1h15

 

La veille de son mariage, Mathilde est sous pression. Les préparatifs l’épuisent, mais elle s’apprête enfin à souffler un peu. C’était sans compter sur Maxime, son futur mari, psychiatre de profession, qui débarque en la pressant : sa bague a disparu. Un porte-bonheur auquel il tient énormément. Il l’accuse, la soupçonne, menace même d’annuler la noce si elle ne réapparaît pas. Mais que cache cette disparition ? Et surtout : vont-ils se marier ?

C’est le point de départ d’une enquête drôle, tendue, pleine de rebondissements, où les apparences se fissurent peu à peu pour laisser jaillir la vérité. Car ici, comme le rappelle le titre : « Il n’y a pas d’amour, il y a des preuves d’amour. »

L’intrigue est bien ficelée. On avance de surprise en surprise, dans un décor à la fois charmant et dynamique. Et pourtant, parfois, je me suis sentie un peu incrédule face à de tels oublis ou de si gros mensonges. Mais qu’importe : je me laisse prendre au jeu, happée par ce mélange des genres assumé : théâtre de boulevard, thriller psychologique, comédie, enquête… tout s’entrelace dans un joyeux tourbillon théâtral.

Et il y a aussi Juliette, la sœur fantasque de Mathilde, accompagnée de Monsieur Morse, une marionnette ventriloque à la langue bien pendue.

Mention spéciale à l’interprétation de Mathilde, pleine d’énergie et de nuances, parfois jusqu’à l’exagération, mais toujours sincère. Le jeu des comédiens est solide et complice.

Le décor est soigné, avec de beaux panneaux illustrant les toits de Paris. Les changements de scène se font en musique, accompagnés de chants et de danses qui apportent une touche de légèreté. On aimerait parfois que ces intermèdes musicaux durent plus longtemps.

Les costumes des années 60 ajoutent à l’ambiance rétro : robe de chambre élégante, tenues de ville… tout participe à cette atmosphère agréable et colorée.

Une comédie enlevée, drôle, rythmée, riche en surprises — où l’amour se joue, se cache, se prouve… ou pas.

Et souvenez-vous : « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour. »

 

JDM

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