Spectacle produit par le Théâtre Le Ranelagh (75), vu le 25/07/2025 à 10h au Théâtre des Lucioles (84) dans le cadre du Festival OFF d’Avignon.
- Auteurs : Geoffrey CALLENES, Antoine GUIRAUD
- Mise en scène : Antoine GUIRAUD assisté d’Emilien FABRIZIO
- Comédien : Geoffrey CALLENES
- Lumières : Rémi SAINTOT
- Costume: Corinne ROSSI
- Type de public : Tout public à partir de 10 ans
- Genre : Seul·e en scène
- Durée : 1h25
Voulez-vous connaître l’origine du célèbre tableau Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, peint entre 1818 et 1819 ? Cette œuvre puissante, qui a tant fait polémique par son réalisme cru et sa portée politique, illustre un épisode tragique de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate La Méduse.
C’est cette histoire que nous raconte l’un des survivants, Pierre-Laurent Coste.
Nous voilà embarqués dans une narration magistrale : le départ de l’île d’Aix le 17 juin 1816 pour le port sénégalais de Saint-Louis, les 400 personnes à bord, la traversée, puis le naufrage le 2 juillet sur le banc d’Arguin. L’embarquement de 147 hommes sur un radeau, la dérive, la survie… L’interprétation de ce récit, et l’histoire elle-même, sont inoubliables.
L’histoire bien documentée est riche en détails, en rebondissements, en suspense.
Sur scène, Geoffrey Callènes livre une performance exceptionnelle. Par sa gestuelle, ses déplacements, son jeu, il nous fait vivre son histoire, sa vie à bord. Je suis complètement absorbée. Il est fabuleux. Il nous tient en haleine du début à la fin. Il incarne tous les personnages : Jeannot, Bambou, le capitaine Hugues Duroy de Chaumareys, colonel Julien Schmaltz, et bien d’autres encore. Chaque changement de posture, d’intonation, de rythme est précis, subtil, bouleversant. On est sur le bateau, on est sur le radeau, avec eux.
Et pourtant, le décor est minimal : une table, une chaise, une bouteille, une coupe, une lanterne. Aucun changement de costume non plus : Geoffrey Callènes porte du début à la fin le même pantalon corsaire, la même blouse blanche, et un foulard rouge noué autour du cou… qui deviendra un élément de jeu à part entière dans une scène terrible.
À la fin, la salle explose d’applaudissements. Le comédien est ému. Il a tout donné. Moi aussi, je suis bouleversée. Même en écrivant ces lignes, l’émotion me submerge.
Un spectacle à ne pas rater. Il vous marquera profondément. Et vous connaîtrez, vous aussi, les secrets de la Méduse.
JDM