Spectacle de Jessica Guilloud, dite JAG, et Laurène Marx (Compagnie Hande Kader), vu le 30 octobre 2025 au Théâtre de la Reine Blanche (75).
- Écriture : Laurène Marx et Jessica Guilloud (dite JAG)
- Mise en scène : Laurène Marx
- Jeu : Jessica Guilloud (dite JAG)
- Type de public : Tout public
- Genre : Théâtre contemporain
- Durée : 1h
Jessica Guilloud raconte l’histoire de son retour au bercail. Originaire de la classe populaire rurale blanche, elle revient sur les visages qui ont peuplé son enfance, brossant des portraits complexes, remplis d’amour et de tristesse, des personnes qui l’ont façonnée.
JAG retourne chez sa mère et son beau-père, dans sa maison d’enfance. A peine montée dans la voiture, les dynamiques familiales dysfonctionnelles resurgissent. On espère toujours, en revenant chez soi, que son enfance soit réparée, qu’un geste gomme toutes les souffrances. JAG nous parle de ce sentiment d’être coincée entre deux classes sociales.
Poursuivant son travail d’écriture de « stand-up triste », Laurène Marx place JAG seule, devant son micro, accompagnée d’une flûte traversière, instrument de son enfance. JAG s’adresse à nous, directement, et nous emmène avec elle rendre visite à ses grand-parents, oncles et tantes, voisins, jusqu’aux anniversaires dans la salle des fêtes. Le regard y est doux-amer : c’est ça finalement, sa famille, la famille. De l’amour, de la colère, une grande dose de tristesse, des non-dits, mais pourtant, des mains qui se serrent, dans la nuit, sous les étoiles. Sa chienne, Johnny, fidèle compagnonne, l’accompagne dans ses contemplations.
Jag et Johnny rappelle surtout la nécessité de raconter toutes les histoires, et pas uniquement « celles qui nous arrangent », de parler des vécus des classes populaires et de contrer le mépris social des dominants.
Anne-Charlotte Mesnier