INDIGESTE

Note 3 étoiles

Spectacle de la compagnie PALANAF (70) vu le 06/07/2025 à 17h dans le cadre du festival d’Avignon à la Bourse du Travail (CGT).

  • Auteur : Théo Defaux
  • Régie générale: Pierre Tailleferd
  • Comédiens: Léna Blouin, Théo Defaux , Etan Mandineau, Loris Mercatelli ,Jules Pouille, Lisa Sotiropoulos
  • Public: A partir de 10ans
  • Genre: Humour
  • Durée: 1 heure et 10 minutes

 

Tout est bon dans le cochon !


Une ambiance franchouillarde à souhait, entre nappes vichy rose et blanc et décor de restaurant alsacien. Les clients défilent, les traits d’humour s’enchaînent dans un registre décalé, absurde, parfois burlesque. Sur fond de rillettes, de concours porcins et d’élevage de dindons, vous l’aurez compris : cette pièce n’est pas très végan… Quoique ?

Cette jeune troupe déborde d’énergie. Les comédiens, jouent avec justesse et spontanéité, sans jamais se prendre au sérieux. On sent qu’ils prennent un plaisir immense à être sur scène — et c’est communicatif. Ils donnent envie de les suivre, de les revoir, de les voir grandir.

La mise en scène, simple et astucieuse, permet aux saynètes de s’enchaîner avec fluidité. Les actrices occupent un rôle central dans la dynamique du spectacle : elles offrent un véritable contrepoint aux comédiens. Chaque saynète se joue en binôme, et chaque duo impose son propre style — à la fois dérangeant, drôle et profondément humain. Trois binômes que l’on suit avec délice, intrigué par la direction qu’ils prennent, avant de les voir se rejoindre dans une conclusion aussi inattendue que savoureusement grinçante .

C’est le premier Avignon pour cette troupe originale et audacieuse, et elle frappe fort ! Les personnages ne se ménagent pas : ils nous réservent bien des surprises, tant par leur présence physique que par la précision audacieuse de leur interprétation, qui révèle un travail exigeant et une belle liberté de ton, parfois corrosif mais toujours jubilatoire.

Cette pièce a quelque chose de délectable et de transgressif, qui rappelle par instants La Grande Bouffe ou l’esprit du cinéma français des années 1970 : un théâtre de la démesure, du plaisir, du grotesque assumé… et de l’humain, en toile de fond.

Marie-Hortense

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