Spectacle de la compagnie des zèbres (83) vu le 11/07/2025 à 10h au théâtre Episcène (84) dans le cadre du festival d’Avignon
- Auteur : Patrik Cottet-Moine, Michel Courtemanche, Marc Andreini
- Mise en scène : Marc Andreini
- Interprétation : Patrik Cottet-Moine
- Type de public : Tout public à partir de 6 ans
- Genre : Seul en scène
- Durée : 1h10
Ce n’est pas dans mes habitudes d’aller voir un spectacle humoristique, mais j’ai tenté celui-là.
La scène est nue, simplement occupée par un homme longiligne qui, avec des bruitages et sa gestuelle, nous entraîne dans une scène où un bébé pleure dans son lit. Il lui donne la tétine, rien n’y fait. Il le prend dans ses bras. Il sent mauvais. Il le change. Le remet dans son lit. Comme il pleure à nouveau, il lui donne à manger. Il le recouche. Il pleure encore. Alors il lui raconte une histoire avec des Indiens… et nous voilà partis chez les Indiens. Une nouvelle histoire commence.
Les saynètes s’enchaînent : le rasage dans la salle de bain, son amoureuse Bernadette, le gâteau, la partie de tennis… toutes plus drôles les unes que les autres.
Celle du « silence », où il devient chef d’orchestre de tous les bruits qui l’empêchent de lire tranquillement son livre Silence, est particulièrement délirante.
On rit, on participe. Ça explose, ça flambe…
Je suis surprise par cette performance. Il parvient à produire une multitude de sons. Avec son corps, il mime à merveille. Son cou s’allonge, son visage se déforme de façon spectaculaire. Il exprime tant de choses avec rien — ou plutôt avec tout son corps —, sans mots, ou presque.
D’ailleurs, avec les quelques mots de son spectacle, il a écrit un livre illustré qui reprend l’ensemble de sa performance. Il est en vente à la sortie.
Pour aider à construire les personnages qu’il incarne, il enfile parfois une veste pour aller voir Bernadette, une jupe pour la partie de tennis, un bonnet, une plume…
Un spectacle de mime, d’humour visuel, d’une grande inventivité. Joyeux, surprenant, impressionnant. Parfois même, touchant. Le public, lui, ressort conquis.
(Une autre chronique de ce spectacle est d’ailleurs disponible à l’adresse suivante : https://vivantmag.fr/chez-lui/)
JDM